La paix religieuse est-elle menacée en Suisse?


Exposé de Christian Waber, conseiller national UDF, Wasen BE

La Suisse est un îlot de paix et de prospérité. Sa situation privilégiée se fonde essentiellement sur les valeurs chrétiennes et occidentales.

Les disputes de religion et les convictions religieuses extrémistes appartiennent à un lointain passé en Suisse. Les citoyennes et les citoyens de ce pays respectent notre Constitution et notre régime légal. Ils acceptent aussi que l'église soit largement séparée de l'Etat. L'idée de la démocratie est profondément ancrée dans notre politique. Les problèmes sont résolus dans le respect mutuel.

La liberté de croyance et d'opinion occupe une place importante dans notre pays. Elle garantit aux minorités le droit de vivre librement leur religion et leur opinion. Cette particularité a fait de la Suisse dans le passé un refuge pour de nombreuses personnes persécutées en raison de leur croyance et de leur opinion. En Suisse, il n'y a ni terrorisme d'opinion, ni oppression. Les hommes et les femmes peuvent s'exprimer et se mouvoir librement.

L'islam revendique le pouvoir

Depuis quelque temps cependant, la Suisse est confrontée à un nouveau type de revendication du pouvoir: celui de l'islam. La Suisse a reçu des personnes qui pratiquent une autre culture et une autre conception religieuse. Ces personnes ont constaté que nous nous appelions certes chrétiens, mais que nous croyions en bien d'autres choses qu'en Jésus Christ. Elles sont ainsi confortées dans leur foi en Allah, d'autant plus que leurs dirigeants religieux exigent une obéissance absolue à leurs interprétations. Ne peut accéder au «ciel» que ceux qui font partie des «croyants». Tous les non-musulmans sont des infidèles.

Cette conception fait que chez les musulmans la religion et la politique ne font qu'un. L'islam n'est pas seulement une religion, mais surtout une déclaration de guerre au monde chrétien en particulier, au monde pratiquant une autre foi que la musulmane en général. Les appels à la haine lancés dans les mosquées et du haut des minarets sont une réalité. Il est évident que ce comportement met en péril la paix religieuse en Suisse. Certains milieux tentent, par des paroles lénifiantes, de détourner l'attention du fond du problème et de la réalité.

La Constitution fédérale est prioritaire

Les minarets ne sont pas à comparer avec les tours des églises. Les minarets sont le symbole de la revendication de pouvoir de l'islam. Ils ne font d'ailleurs pas obligatoirement partie des mosquées. Toutes les religions peuvent être pratiquées en Suisse, y compris l'islam, car les mosquées ne seront pas interdites. Toute pratique religieuse est admise en Suisse si elle respecte la Constitution fédérale. Mais si tel n'est pas le cas, nous devons avoir la force et le courage de défendre nos valeurs et notre culture.

Cela signifie en clair: liberté de croyance et de conscience, oui - revendication de pouvoir et minage de la paix et de la tolérance religieuses, non.


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