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Exposé de Cornelia Schaub, députée au Grand Conseil, Zurich (administratrice de l'UDC St-Gall)

Partout en Suisse où des projets de minarets sont annoncés et des demandes de construction déposées les choses se passaient et se passent toujours de la même manière: bien que des résistances visibles se manifestent dans la population, les autorités concernées tentent de clore la procédure d'autorisation aussi rapidement que possible et en excluant au maximum le public.

C'est aussi de cette manière que la procédure s'est déroulée dans la petite ville st-galloise de Wil.

Population écartée

A Wil aussi les autorités ont été confrontées à des résistances populaires lorsque le projet de minaret a été rendu public. Elles n'ont certes pas osé, comme celles de Winterthour, recourir à une procédure accélérée excluant la publication du projet, mais à Wil également l'opposition populaire a été ignorée. Les craintes de voir cette construction mettre en péril la paix religieuse ont été écartées sans discuter.

Voilà des événements inquiétants dans un pays qui se vante volontiers des larges droits de participation populaire dans le cadre de la démocratie directe. Dans un pays dont la Constitution charge expressément la Confédération et les cantons de préserver la paix religieuse.

La constitution du "Comité d'Egerkingen"

Ce sont ces expériences et ces constats qui ont incité des personnalités politiques actives du canton de St-Gall d'adhérer au "Comité d'Egerkingen" qui se réunit régulièrement depuis le milieu de l'année 2006 pour procéder à un échange d'expériences et d'idées au niveau national concernant les projets de minarets.

Depuis quelques temps même certains fonctionnaires des autorités d'autorisation ont critiqué ? quoique de manière retenue par crainte de leurs supérieurs - les procédures d'autorisation accélérées pour les projets de minarets et de locaux de prière. Trop souvent en effet, les exigences auxquelles sont soumis des projets de ce type ne sont pas respectées, par exemple concernant le respect du repos nocturne, le nombre de place de parc, les horaires d'exploitation, etc. A Wangen dans le canton de Soleure, même le fait que le service suisse de renseignement ait identifié le demandeur comme étant un point d'appui de l'organisation violente "Loups Gris" n'a pas suffi à inciter les autorités à la réserve.

Intervention au Grand Conseil

Tant dans le canton de St-Gall que dans les autres cantons on fait toujours le même constat: les autorités concernées tentent systématiquement d'autoriser en cachette les minarets en évitant soigneusement de donner au public toute possibilité de recours. Les contraintes imposées aux propriétaires fonciers "normaux&" ne semblent pas valoir, en partie du moins, pour les demandeurs musulmans. Des procédures parfaitement installées depuis longtemps sont maintenant appliquées à la tête du client. Il a fallu l'annonce du lancement de l'initiative "contre la construction de minarets" pour que ces autorités ? du moins le gouvernement bernois l'a-t-il imposé à Langenthal - respectent au moins les règles usuelles qui valent pour toutes les personnes déposant une demande de permis de construire.

Au Grand Conseil de St-Gall, le groupe UDC a déposé une intervention parlementaire exigeant que les citoyennes et les citoyennes des communes concernées doivent donner leur accord à un projet de minaret. Le parlement st-gallois a massivement rejeté cette proposition. Un sondage réalisé par un quotidien à Wil, où un minaret est précisément prévu, a révélé que 80% des habitants de la commune y étaient opposés. Le quotidien a précisé que le sondage avait obtenu une participation record.

Indispensable initiative fédérale

Ces expériences ont conduit le Comité d'Egerkingen à conclure qu'une participation populaire à la décision d'autoriser les minarets ne pourrait manifestement s'obtenir qu'au niveau fédéral. Ce constat nous a incités à préparer et à lancer l'initiative pour l'interdiction des minarets que nous vous présentons aujourd'hui.